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NOTRE HISTOIRE

 

Fraternité du Saint Esprit est le nom actualisé de ce qui s’appelait il n’y a pas si longtemps l’Archiconfrérie du Saint Esprit. C’est sous ce titre qu’elle a reçu l’approbation du pape Léon XIII à la demande de l’Archevêque de Paris qui l’avait reconnue lui-même dans son diocèse comme Confrérie du Esprit.

Une Archiconfrérie pouvait regrouper toutes les confréries du même nom de tous les diocèses sous une obédience papale.

Depuis le Concile Vatican II, il convient maintenant de parler de la "Fraternité du Saint Esprit" qui regroupe l’ensemble des Fraternités qui ont le même but, soit une quarantaine de Fraternités réparties sur une douzaine de pays et représentant plus de 3000 membres.

La fondatrice : Emma Boulengey

Les Fraternités du Saint Esprit ont vu le jour grâce à une dame, célibataire, Emma Boulangey. Elle est née à Rennes en Bretagne le 24 novembre 1824. Sensible à la dévotion au Saint Esprit, elle a pensé un certain temps à devenir religieuse.

Vers 1861 Emma est à Paris où elle avait de la parenté. Elle prend alors contact avec la maison centrale de l’Oeuvre Apostolique au 28 rue des Postes (plus tard rue Lhomond) où vivent les Sœurs de la Propagation de la Foi. Elle soutient des aspirants missionnaires de deux maisons de formation de la Congrégation du Saint Esprit (Cellule et Langonnet). Elle connaissait bien le père Frédéric Le Vavasseur, un des premiers compagnons du père Libermann (deuxième fondateur de la Congrégation du Saint Esprit). Il était son conseiller spirituel, et l’a beaucoup aidé par ses conseils. A son arrivée à Paris, Emma a commencé à se réunir avec des personnes qui voulaient bien prier l’Esprit Saint avec elle. Ces personnes étaient très diverses d’âge, d’activité, de rang social. Ce qui les unissaient était la volonté de se consacrer à l’Esprit Saint et de le prier ensemble pour les besoins de l’Eglise.

En 1867 à la Pentecôte, Emma Boulangey fonde avec ces personnes une Association en l'honneur du Saint Esprit. Cette Association a été érigée dans l'église Sainte Geneviève (plus tard Panthéon), par le Cardinal Guibert, archevêque de Paris, en tant que Confrérie du Saint Esprit.

Par la suite, Emma quitte Paris, à cause de sa santé gravement déficiente. Elle retourne à Rennes pour se soigner. Sans succès. Elle meurt le 28 novembre 1867 à 43 ans. Mais son œuvre, la fraternité du Saint Esprit continue et connaît un grand succès. 
 

Eglise Ste Geneviève au milieu du XIXe siècle

La confrérie est approuvée par l'Eglise

Le 18 décembre 1869 Pie IX déclare par un bref la nouvelle association comme très utile et lui accorde des indulgences. En 1879 elle est érigée canoniquement par le Cardinal Guibert. Le 7 décembre 1884, le pape Léon XIII élève la Confrérie du Saint Esprit au rang d'Archiconfrérie, avec faculté de s'affilier les confréries qui, sous le même vocable et dans le même but, seraient établies dans les divers diocèses du monde, avec le consentement des évêques.

Quand l'Église Sainte Geneviève est désaffectée en 1885 pour devenir le Panthéon, le centre de l’oeuvre est transféré dans la chapelle de l’Adoration Réparatrice, rue d’Ulm, puis le 14 juin 1886, en la chapelle de la maison mère de la Congrégation du Saint Esprit au 30, rue Lhomond.

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Son animation est confiée à la Congrégation du Saint Esprit

En cette même année, l'Archevêché de Paris se dessaisit de l'autorité sur l'Archiconfrérie du Saint Esprit, demandant au Supérieur Général de la Congrégation du Saint Esprit de la prendre en charge. Le choix de cette Congrégation a paru aller de soi, étant donné son nom et sa spiritualité. Le fondateur, Claude Poullart des Places et le restaurateur, le père François Libermann, ont attaché la plus grande importance au rôle du Saint Esprit dans la vie spirituelle du baptisé comme dans la mission d'évangélisation.
 

Le Supérieur Général de la Congrégation du Saint Esprit a accueilli cette responsabilité comme un service d'Église. L'Archiconfrérie n'est pas un Tiers Ordre spiritain (la Congrégation a ses propres Associés laïcs et anime aussi des Fraternités Spiritaines) mais une Association s'adressant à tout baptisé sans lien spécial avec la Congrégation qui a seulement pour mission de la gérer et de l’animer.

Sa croissance et son évolution

L’Archiconfrérie a connu une belle expansion : les missionnaires spiritains ont eu à cœur de créer dans les Eglises qu’ils fondaient des Confréries du Saint Esprit qui sont des groupes de vie chrétienne et de prière. D’autre part de nombreuses communautés religieuses se sont affiliées ainsi que des personnes individuelles qui voulaient vivre la spiritualité de la consécration à l’Esprit Saint. Une revue "La dévotion au Saint Esprit" soutenait les groupes et les personnes. La revue a disparu depuis, mais il en reste une trace dans les revues spiritaines où se trouvent toujours quelques pages sous le titre : "Au Souffle de l’Esprit".

Quand avec l’aggiornamento à la suite de Vatican II, le mot Archiconfrérie a disparu du vocabulaire du droit de l'Église, il a été remplacé par "Fraternité du Saint Esprit". Le Concile a donné naissance à un réveil spirituel. Il s’est caractérisé par une vie renouvelée dans l’Esprit, un renouveau charismatique. Les groupes de prières se sont multipliés, des communautés nouvelles ont vu le jour.

Si les Fraternités du Saint Esprit sont restées assez traditionnelles, elles ont quand même bénéficié de ce renouveau charismatique. Dans leurs réunions, les prières spontanées ont été favorisées, le baptême dans l’Esprit a été introduit dans certains groupes avec prudence.

Actuellement, on évalue à plus de trois mille le nombre des membres surtout dans les pays ou régions suivantes : Congo (Brazzaville), Cameroun, Burkina Faso, Togo, Cote d’Ivoire, Centrafrique, Bénin, Martinique, Angleterre, Pologne, Ukraine, Canada.

En mai 2006, les Fraternités de Côte d’Ivoire ont tenu un Congrès (300 participants). En 2007, à l’occasion du 140ème anniversaire de sa fondation, les Fraternités du Saint Esprit se sont réunies en Congrès à Yaoundé. La participation a été nombreuse, fervente et chaleureuse.

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